Il est difficile de se rendre au Nicaragua sans consommer de haricots, rouges généralement ou noirs. Avec le riz, ils constituent les aliments de base du gallo pinto, le plat national proposé au petit déjeuner, au déjeuner et au dîner.
Le haricot offre de bons rendements (12,14 quintaux par hectare) et demeure facile
à produire. A 1,02 dollar le kilo en moyenne en 2012, cela en fait un légume à la base de
l’alimentation des Nicaraguayens au quotidien. Ainsi, sur les 4,9 millions de quintaux produits en 2012, sur un total d’exploitation de 436000 hectares, un peu plus des trois quarts sont engloutis par le marché intérieur.
Les producteurs espèrent toutefois voir les exportations poursuivre leur remontée. En
effet, suite à son échec dans la réalisation du compromis de vente avec leur voisin du Salvador, le gouvernement nicaraguayen a fermé les frontières salvadoriennes au haricot de septembre 2010 à début 2012. Le volume d’exportation en kilos a chuté de 62,9
millions en 2009 à 27,1 millions en 2011.
En 2012, avec la réouverture de la frontière avec le Salvador et l’accroissement des marchés américain et vénézuélien, ce volume a augmenté de 51% (52,4 millions de kilos en tout), mais n’atteint toujours pas son niveau d’avant 2010.
Cet article a été publié dans l'hebdomadaire agricole suisse AgriHebdo